Développement de l’apprentissage

Publié le 23 mars 2022 | Dernière mise à jour le 29 avril 2022

  • Envoyer a un ami
  • facebook twitter
Apprentissage en Nouvelle-Aquitaine : 55 557 contrats d’apprentissage ont démarré en 2021. Cela constitue une hausse de 22.2% par rapport à l’année précédente.

Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail. Il permet à l’apprenti de suivre une formation en alternance assurée auprès de son employeur sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage et en centre de formation. La loi du 5 septembre 2018, en réformant le système de financement et de fonctionnement de l’apprentissage devait permettre le développement de ces contrats d’alternance. En 2021, 718 000 contrats d’apprentissage ont été signés dans les secteurs privé et public. Le nombre de contrats conclus entre 2017 et 2021 a donc été multiplié par 2.4. Voir Chiffres apprentissage en 2021 (travail-emploi.gouv.fr). Cette hausse importante est également observable en Nouvelle-Aquitaine.

Apprentissage en Nouvelle-Aquitaine : constats généraux

55 557 contrats d’apprentissage ont démarré en 2021. Cela constitue une hausse de 22.2% par rapport à l’année précédente. Et surtout de +108% par rapport à 2018. La hausse est donc constante depuis l’entrée en vigueur de la loi. Les secteurs du commerce et de la réparation automobile représentent 22% des contrats. L’industrie manufacturière et la construction sont les deux autres secteurs les plus représentés. On observe également une variation de la ventilation des contrats par niveau de diplôme. Si avant la mise en œuvre de la nouvelle loi, 70% des contrats concernaient un titre ou un diplôme de niveau inférieur ou égal au baccalauréat, en 2021, la majorité des contrats conclus concernent un niveau Bac +2 et supérieur (58%). Cette hausse est manifeste s’agissant des titres et diplômes de niveau 6 et 7. (Licence et master) Logiquement, cette massification de l’apprentissage s’est surtout faite au profit des formations du domaine des services. L’âge moyen des signataires d’un contrat d’apprentissage a légèrement augmenté du fait de l’ouverture de l’apprentissage jusqu’à 30 ans et du recours à l’apprentissage dans l’enseignement supérieur. Les femmes sont désormais un peu plus représentées parmi les signataires de contrats en apprentissage.

Le développement de l’offre de formation

Sous l’égide de la loi antérieure, Les organismes souhaitant mettre en œuvre des formations par apprentissage devaient être liés avec Conseil régional par un conventionnement leur permettant d’obtenir la qualité de CFA. L’ouverture d’une formation par apprentissage était ensuite soumise à l’intégration de celle-ci par la collectivité territoriale à sa carte des formations. La région Nouvelle-Aquitaine comprenait 102 CFA sous convention régionale. Aujourd’hui, sous l’impulsion de la réforme, 240 organismes de formation sont déclarés auprès du service régional de contrôle comme proposant des formations par apprentissage.
Par ailleurs, ces nouveaux OFA sont venus développer l’offre d’apprentissage sur le territoire en assurant 271 certifications non couvertes précédemment. Certains domaines, déjà appréhendés par les centres de formations dits « historiques » se sont renforcés. (« Production industrielle, transport, logistique », « Vie et gestion des organisations », « Technologies de l’information et de la communication, arts »…). Leur apparition a permis de développer l’apprentissage dans le supérieur.

Les nouveaux enjeux

L’aide exceptionnelle a permis de poursuivre l’augmentation du nombre de contrats signés en dépit d’un contexte économique très incertain. Incontestablement, cette aide aura également été un levier pour le développement de l’apprentissage dans le supérieur. Aujourd’hui, l’enjeu est double pour les services de l’Etat. D’une part, il faut accompagner les organismes de formation et les partenaires sur un volet qualitatif : accompagnement des jeunes, sécurisation des parcours… D’autre part, il faut soutenir les entreprises et continuer à promouvoir cette voie de formation qui est un véritable levier d’insertion professionnelle.