Automobile : de nouveaux soutiens publics à la filière
Publié le 24 octobre 2022 | Dernière mise à jour le 2 janvier 2023
Deux millions de véhicules électriques produits par an en France d’ici 2030. C’est la stratégie qui doit permettre d’accroître le parc automobile électrifié français.Pour atteindre cet objectif, l’État investit massivement dans l’innovation et l’industrialisation, via France 2030. Un milliard d’euros est ainsi spécifiquement dédié au soutien de projets innovants dans la filière automobile, par exemple pour les batteries électriques.
Développer le rétrofit
Pour accélérer la conversion du parc automobile vers l’électrification, le Gouvernement et les industriels souhaitent également démocratiser le rétrofit électrique. Cette technique consiste en la conversion d’un véhicule thermique en un véhicule électrique. L’objectif est de permettre aux détenteurs de modèles de voitures de grande diffusion de basculer vers l’électrique. Toutefois, cette technologie coûtant encore cher actuellement, le Gouvernement vise une baisse de son coût pour les particuliers.
Bruno Le Maire et Roland Lescure ont ainsi annoncé une enveloppe de 20 millions d’euros à destination de professionnels du rétrofit, pour financer des solutions industrielles permettant de passer cette technologie à l’échelle afin d’en faire baisser le coût unitaire.
Le dépôt des propositions des professionnels sera ouvert à partir du 15 novembre, pour deux mois.
Renforcement du soutien aux sous-traitants
La filière automobile doit adapter son appareil industriel pour anticiper la fin des ventes de véhicules thermiques dès 2035.
Les sous-traitants sont particulièrement exposés à cette évolution. Ils devront fournir des efforts considérables en matière d’investissements, notamment en recherche et développement (R&D), afin d’adapter leur outil industriel aux évolutions technologiques à venir. Les professionnels ayant des activités liées à la motorisation thermique doivent mettre en œuvre une stratégie de diversification, pour développer des produits qui seront essentiels à la mobilité de demain ou des activités dans de nouveaux secteurs industriels.
Dans ce cadre, les ministres annoncent avoir lancé une mission au bénéfice des filières de sous-traitance les plus impactées par ces mutations (forge, fonderie, décolletage) pour trouver les bons outils de consolidation des entreprises et d’accompagnement des salariés, en amont des difficultés économiques.