France 2030 : plan de soutien à la filière automobile

Publié le 27 octobre 2023 | Dernière mise à jour le 12 février 2024

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Porté par les ministres Bruno Le Maire, Roland Lescure et Olivier Dussopt, et piloté par la Direction générale des entreprises (DGE), le plan de soutien en faveur des sous-traitants dans le secteur automobile et des territoires impactés comporte de nouveaux dispositifs et renforce des dispositifs existants dont la portée est prolongée et amplifiée

Mobiliser les moyens de l’État pour la décarbonation de l’industrie automobile

L’objectif d’une production annuelle de deux millions de véhicules électrifiés en France d’ici 2030 est ambitieux. Le Gouvernement peut s’appuyer sur la qualité de la filière automobile pour maintenir une industrie forte et souveraine qui maîtrise les technologies de pointe allant des moteurs électriques jusqu’aux batteries en passant par les composants d’électronique de puissance.

La décarbonation des transports avec la fin de la commercialisation des véhicules thermiques en 2035 nécessite néanmoins l’appui de la puissance publique. En effet, l’industrie automobile a fait face ces dernières années à plusieurs chocs conjoncturels qui ont affecté les capacités d’investissement des entreprises, en particulier les PME.

Dans le cadre du programme France 2030, l’État mobilise près de cinq milliards d’euros pour l’ensemble de la filière automobile. Ces investissements permettront d’une part de soutenir la recherche et le développement, d’assurer la production des véhicules et de leurs composants en France, et d’autre part d’accompagner les entreprises en particulier les sous-traitants, les salariés et les territoires dans cette révolution industrielle et technologique.

Soutenir et accompagner la transformation de la filière des sous-traitants dans l’automobile

Face à la nécessaire adaptation de leurs activités vers la décarbonation, les entreprises sous-traitantes de la filière automobile ont besoin d’une mobilisation générale des partenaires du secteur pour les accompagner et leur apporter des réponses concrètes.

En ce sens, les services de l’État s’organisent à travers l’Équipe France Auto. Coordonnée par la Direction générale des entreprises (DGE), cette équipe s’engage à prendre attache avec tous les acteurs de la filière qui désirent conduire une transformation profonde de leur activité.

La transformation de la filière des sous-traitants se matérialise avec plusieurs dispositifs prochainement mis en place pour accompagner les entreprises du secteur dans leurs projets d’investissement, d’innovation et de décarbonation :

  • Accompagnement des PME : il s’agit d’un nouveau dispositif d’accompagnement intensif d’une durée de 24 mois avec BpiFrance et la Plateforme Automobile (PFA). Ce dispositif sera proposé aux PME en croissance ou fortement exposées aux mutations de la filière. Cet « accélérateur » se décomposera en deux phases. Une première de planification, suivie d’une seconde de suivi de la mise en œuvre.
  • Lancement d’un nouvel appel à projets (AAP) « CORAM » (Comité d’Orientation pour la Recherche Automobile et Mobilité) avec une première relève début 2024 : il soutiendra les projets de recherche industrielle et de développement expérimental les plus structurants pour le secteur automobile avec une attention particulière portée aux projets collaboratifs entre donneurs d’ordres et sous-traitants. Ce dispositif prendre la suite du CORAM ouvert en 2022. 11 lauréats ont bénéficié d’une aide financière de 44 millions d’euros.
  • Un nouvel appel à projets de soutien à l’investissement automobile en 2024 qui soutiendra les projets d’industrialisation de composants dédiés aux véhicules de demain et de modernisation de l’outil industriel des sous-traitants. Les 49 premiers lauréats sont désormais connus. Ils représentent plus de 577 millions d’euros d’investissements industriels dont plus de 100 millions d’investissements publics.
  • Un volet spécifique de l’appel à projets Invest sera dédié aux projets de décarbonation et de l’amélioration de la performance environnementale des sites et des produits. L’amélioration de l’empreinte environnementale est un facteur de différenciation important pour les sous-traitants et également une source d’innovation et d’avantage compétitif pour la filière automobile française. Cet appel à projets est opéré par BpiFrance pour le compte de l’État et est doté d’un budget de 900 millions d’euros sur la période 2023 à 2026.
  • Une offre riche de diagnostics d’empreinte environnementale et de dispositifs d’accompagnement à la transition écologique.

Concernant les financements nécessaires aux investissements et aux besoins en fonds propres des entreprises, l’État mène depuis septembre une réflexion autour du lancement d’un Fonds Avenir Automobile 2.

Adapter les besoins en formation des salariés

La transformation de la filière nécessite de nouvelles compétences salariales pour répondre aux nouveaux métiers de l’automobile. Plusieurs projets de formation et d’accompagnement sont mis en place qui doivent permettre de former au moins 135 000 personnes d’ici 2030.

L’appel à manifestation d’intérêts « Compétences et Métiers d’Avenir » (CMA) de France 2030 soutient l’élaboration de formations aux métiers-clés pour la transition énergétique de la filière automobile. L’investissement public contribue aux financements de sept projets de formations à hauteur de 67 millions d’euros pour un total d’investissement de plus de 120 millions d’euros.

Les projets de reconversion des salariés doivent leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences autour des métiers du numérique et de la transition écologique notamment autour des batteries et l’hydrogène.De même, cet accompagnement doit aider les salariés à poursuivre leurs parcours professionnels dans d’autres secteurs d’activité en favorisant des parcours de transition professionnelle. Pour ce faire, l’État mobilisera des financements du FNE-Formation.

Enfin, le fonds exceptionnel d’accompagnement et de reconversion des salariés licenciés dans le secteur automobile pourra être maintenu au-delà du 30 juin 2024, sous réserve de l’accord de l’ensemble des principaux constructeurs qui co-financent ce fonds avec l’État.

La transformation de l’industrie automobile impacte plus fortement certains territoires, leur industrie et leur bassin d’emploi. Pour cette raison, l’État a mis en place avec la Banque des Territoires un appel à manifestation d’intérêt « Rebond industriel » dans le cadre du programme Territoires d’industrie.

Copiloté par l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT) et la Direction générale des entreprises (DGE), « Rebond industriel » permettra d’identifier des projets industriels dans les bassins d’emploi impactés tout en garantissant aux salariés de l’industrie automobile des perspectives d’emploi dans leur bassin de vie et dans des secteurs d’avenir.

En savoir plus :

Dossier de presse-Plan de soutien à la filière automobile-24/10/2023

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