Les résultats des enquêtes précédentes montrent que le secteur est marqué par un taux de non-conformité élevé avec pour exemple 52 % en 2018, 43% en 2019 ou encore 36% en 2020, justifiant le maintien d’une pression de contrôle dans ce secteur. Ce non-respect de certains points relatifs à la sécurité reste très préoccupant, notamment sur les produits pour jardiniers amateurs, les produits importés ou introduits, les fertilisants avec additif agronomique, les produits fabriqués à partir de déchets, les produits avec des mentions valorisantes, ainsi que les produits vendus sur internet mis sur le marché en France.
Dans le cas présent, des suites pédagogiques ont été privilégiées, sauf dans le cas d’anomalies persistantes (absence de mesures correctrices à la suite d’une injonction) ou graves, donnant lieu alors à l’établissement de procès-verbaux pénaux. Les injonctions ont été choisies afin de demander aux professionnels de remédier aux anomalies rapidement, notamment en cas d’anomalies d’étiquetage nombreuses et récurrentes. Par ailleurs, des PV administratifs ont été rédigés afin de demander le remboursement des frais d’analyse en cas d’analyses non conformes et lorsque les autocontrôles n’avaient pas été réalisés par le responsable de la mise sur le marché.
Mais d’une manière générale, les responsables de la mise sur le marché sont réactifs en cas d’anomalies constatées et rarement, certains professionnels ne suivent pas les mesures correctives demandées pour remédier aux anomalies constatées, ce qui conduit à la rédaction de suites pénales. Des mesures sont prises afin, soit de rectifier les étiquetages si ceux-ci se sont avérés non conformes, soit de renforcer les autocontrôles en cas de défaillance ou bien en retirant du marché les produits reconnus non conformes à la suite d’une analyse officielle. De même à la distribution, les responsables de magasin sont attentifs aux remarques et n’hésitent pas à retirer de la vente les produits non conformes. Il est donc important de préciser que les professionnels se sont montrés volontaires et réactifs pour mettre en place des mesures correctives adaptées (retrait de produit, ré-étiquetage, renforcement des autocontrôles, etc.) ainsi que les distributeurs et responsables de magasins très attentifs et rapidement réactifs aux remarques.