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Sécurité au travail : la prévention n’est pas une option

Publié le 1er décembre 2025

En effet, chaque jour en France, plus de 100 travailleurs sont blessés gravement, et deux décèdent. Les conséquences de ces accidents sont dévastatrices non seulement pour les travailleurs concernés, mais aussi pour leurs familles, leurs collègues et leurs employeurs. En outre, l’impact économique de ces accidents est important, en termes de coûts directs et indirects pour les entreprises, la solidarité nationale et la société dans son ensemble. Lutter contre les accidents du travail graves et mortels représente un défi important.

De quoi parle-t-on ?

Un accident du travail est un événement soudain survenu pendant l’activité professionnelle et qui, quelle qu’en soit la raison, a causé un dommage corporel ou psychologique à celui qui en est la victime. Le fait à l’origine de l’accident du travail doit être soudain, c’est ce qui le distingue de la maladie professionnelle. Un accident du travail est considéré comme grave lorsqu’il laisse des séquelles durables pour la victime. Cela inclut, par exemple, les fractures, les amputations, les brûlures graves, les commotions cérébrales.

Malgré une baisse importante du nombre des accidents du travail graves et mortels ces dernières décennies, notamment grâce à l’amélioration de la prévention, un plancher semble avoir été atteint depuis 2010.

Pour les salariés du régime général, on dénombrait en 2024 près de 549 614 accidents du travail. Plus de 764 travailleurs salariés sont décédés dont 22 jeunes de moins de 25 ans.

Les jeunes et les nouveaux entrants particulièrement exposés
En 2024, 3 % des décès liés au travail concernent des salariés de moins de 25 ans. Cela représente 22 décès. Il s’agit de façon plus importante que pour les autres classes d’âge d’accidents du travail (et non de malaises notamment). De façon générale, quel que soit l’âge du salarié, l’année qui suit une prise de poste paraît particulièrement à risque, avec 22 % des accidents du travail mortels survenant dans cette période.

Les principaux risques à l’origine des accidents du travail graves et mortels

Hors malaise, les principaux risques à l’origine des accidents du travail graves et mortels en France en 2024, sont le risque routier (22 % des accidents du travail mortels chez les salariés du régime général), les risques liés à la manutention manuelle (16 %), le risque de chute de hauteur (13 %) et le risque lié à l’utilisation de machines (2 % dans le régime général, mais 21 % des accidents mortels chez les salariés du régime agricole). Les agressions, y compris celles d’animaux, sont quant à elles responsables de 6 % des décès au travail, sans évolution notable ces dernières années.

Le plus souvent, la cause des malaises mortels n’est pas identifiée, même si certains facteurs peuvent avoir eu un impact, comme les fortes chaleurs.

Les accidents du travail ont aussi un impact économique important
Au-delà des drames humains, les accidents du travail ont un impact économique qui pèse sur les entreprises comme sur la solidarité nationale. En 2024, ce sont pour les seuls salariés du régime général :
  • Près de 54 034 448 millions de journées de travail perdues,
  • 34 302 déclarations d’incapacité permanente.

Des situations à risques

Une faible ancienneté dans l’entreprise et sur le poste est un facteur de risque d’accident graves ou mortels. Près de 15 % des accidents graves et mortels surviennent au cours des trois premiers mois suivant l’embauche et un quart des accidents du travail concernent des salariés ayant moins d’un an d’ancienneté.

Les travailleurs de l’intérim, du travail saisonnier, en détachement ou les indépendants apparaissent plus particulièrement vulnérables face aux accidents du travail. Ce type de relation de travail ne permet pas toujours d’intégrer les actions de prévention primaires qui sont mises en place pour les autres travailleurs des entreprises.

La prévention pour faire reculer les accidents

Il est de la responsabilité de l’employeur de mettre en œuvre des actions de prévention et du devoir du salarié d’appliquer les règles et d’être vigilant. Les circonstances des accidents du travail mortels sont souvent évitables : absence d’évaluation des risques et/ou de mesures de prévention, déficit de formation ou d’information du salarié... Cela invite donc à redoubler d’efforts pour mieux les prévenir.

Pour mieux prévenir les accidents du travail, la mise en œuvre des principes fondamentaux de prévention définis dans le Code du travail est primordiale et notamment : l’élaboration d’un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), la planification de la prévention, la mise en place d’une organisation du travail adaptée, la mise en œuvre de mesures de protection et laformation des travailleurs pour qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.

Une campagne de communication pour inciter les employeurs à l’action

Le ministère du Travail et des Solidarités lance une vaste campagne de communication pour inciter tous les employeurs, mais aussi les salariés, à agir en faveur de la sécurité au travail. Elle s’inscrit dans la continuité des campagnes 2023 et 2024, et porte une attention particulière au public des nouveaux arrivants en entreprise, afin de mieux prévenir les accidents survenant dans les premiers mois des prises de poste.

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